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Bolivie - Nov. 2017

Deux mois sont passés et nous arrivons en Bolivie par le Sud. Au programme, découverte du Sud Lipez, du Salar d'Uyuni, des villes de Potosi, Sucre, La Paz ainsi que du Lac Titicaca et de la région des Yungas !

Tupiza

Nous arrivons en Bolivie depuis Salta en Argentine et les villes frontalières de La Quiaca (coté argentin) et Villazon (coté bolivien).  Le bus pris très tôt le matin depuis Salta nous a coûté 360 pesos par personne et est remonté jusqu'à la frontière à travers la Quebrada De Humahuaca, ensemble montagneux et rocheux aux dizaines de couleurs différentes. Arrivés à La Quiaca, nous allons au poste de frontière (proche du terminal de bus) et traversons à pied la frontière pour nous retrouver dans la ville de Villazon (pendant de La Quiaca coté bolivien). Nous prenons alors un taxi pour le terminal de bus car celui-ci est en dehors de la ville (4 bolivianos par personne soit 50cts). Du terminal, de nombreuses personnes crient le nom des destinations à voix hautes et nous trouvons donc un petit combi qui nous transporte jusqu'à Tupiza pour 20 bolivianos par personne.

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Tupiza est une petite ville nichée entre des collines, au coeur des montagnes. La ville est assez calme, les marchés font office de supermarchés (comme souvent en Bolivie). Nous profitons de nos deux jours sur place pour faire le tour des agences et optons pour deux excursions avec l'agence Alexandro : une balade à cheval autour de la ville (150 bolivianos) et une excursion de 4 jours en 4x4 dans le sud ouest bolivien et le Salar d'Uyuni (1350 bolivianos).

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Tupiza est l'un des points de départ des excursions pour le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni. Moins connue, cela permet d'offrir une alternative moins touristique qu'Uyuni. Les excursions proposées sont de 4 jours (contre trois depuis Uyuni), ce qui permet d'être seuls une bonne partie du temps car en décalé avec les autres tours. 

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Sud Lipez & Salar d'Uyuni
Jour 1 - De Tupiza au parc Eduardo Avaroa (Réserve nationale de la faune andine)
Jour 2 - Réserve Nationale de la faune Andine Eduardo Avaroa
Jour 3 - De Villamar au Salar d'Uyuni
Jour 4 - Salar d'Uyuni
Potosi

Une fois notre tour du sud ouest bolivien effectué, nous prenons un bus le matin pour Potosi (30 bolivianos par personne). Le trajet dure 3h30 et serpente entre les montagnes, on ne s'ennuie jamais et on tente de rester le cœur bien accroché ! Arrivés à Potosi, nous remontons à pied la colline pour nous rendre dans la vieille ville où se trouve notre auberge (Koala Den). Montée et altitude ne font pas bon ménage et nous étions très vite essoufflés. Après réflexion, nous aurions pu prendre un taxi (7 bol par pers.) ou plus économique un mini bus (1.5 bol par pers.) sur lesquels sont affichés les multiples destinations desservies.


La ville est située à plus de 4000m d'altitude (l'une des plus haute du monde). Elle est dominée par le Cerro Rico, une montagne de minerai (argent et zinc principalement) qui culmine à plus de 4800m. La vieille ville fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO et a été fondée en 1545 pour l'exploitation des mines des montagnes alentours par les espagnols. Lors de notre séjour, Potosi fêtait l'anniversaire de son indépendance (207 ans) ainsi tous les collèges, associations etc. ont défilé le 9 novembre au soir dans les rues de la vieille ville. Très sympa !
La principale excursion faite durant les trois jours que nous avons passés à Potosi (autre que déambulation dans la ville) est la visite de l'une des mines. Nous sommes passés par l'agence liée à notre auberge (Koala Tours), qui bien que plus chère (120 par personnes), à le mérite de participer à l'amélioration des conditions des mineurs en reversant 20% du prix des tickets à une association de mineurs (contre 1 ou 2% pour la plupart des autres agences). La visite se fait un samedi (lendemain jour de l'indépendance) ainsi nous croisons peu de mineurs et donc peu d'enfants travaillant dans les mines mais beaucoup de mineurs continuant de fêter l'indépendance en dehors de mines avec des bières et des alcools en tout genre ! 

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La dure réalité des mines est que la Bolivie autorise le travail des enfants dans les mines à partir de 12 ans, ceux-ci sont notamment "obligés", par tradition, de travailler dans les mines si leur grand-père/père/frère y travaille. Les femmes ne sont pas autorisées à travailler dans les mines car cela porte malheur et présage que peu de minerai sera trouvé sur place. 
Les conditions dans les mines ne sont bien évidemment pas les mêmes qu'en France. Chaque mineur peut choisir de détenir un emplacement dans la mine et de travailler à son compte, maximum 7 jours sur 7, 20h par jour. Pour cela, un mineur doit payer une taxe à la coopérative qui détient la montagne/mine. En contrepartie, la coopérative paie pour l'ensemble de leur équipement : masques, protections, dynamite...

Avant d'aller sur le site de la mine, nous nous remettons uns tenue complète : pantalon, veste, ceinture, bottes, casque et frontale, puis nous passons au marché des mineurs pour acheter des sodas, de la dynamite et des feuilles de coca qui serviront d'offrandes aux mineurs. Les couloirs au sein de la mines sont étroits, consolidés à l'aide de poutres en bois et nous devons nous écarter des rails toutes les cinq minutes pour laisser un wagon de près de deux tonnes sortir de la mine poussé par deux ou trois mineurs. Le tour nous emmène au plus profond de la mine, voir les mineurs creuser leur propre concession (ce trou de plusieurs centaines de mètre creusé depuis les couloirs principaux). Il a fallu ramper, escalader, descendre des échelles en bois (avec des barreaux manquants)... Le tout à 4400m d'altitude soit 400m sous le sommet du Cerro Rico. Pas toujours facile mais très impressionnant à vivre !
Une fois la visite terminée, nous soufflons un peu la poussière respirée dans la mine et nous partons pour Sucre en bus dans l'après midi.

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Sucre

La route de Potosi à Sucre est très très belle, cela vaut le coup de le faire en journée. Le trajet dure 3h30 pour 20 bolivianos. Le terminal de bus est relié à l'hyper centre ville via les mini bus 3 et A (pour 1.5 Bol) ou en taxi (4 Bol par personne). Sur place, nous séjournons au 7 Patas (cf. Nos tops), à deux pâtés de maison de la place centrale et du marché central.


Sucre est la vraie capitale (constitutionnelle) de la Bolivie, La Paz n'est que la capitale administrative. La ville est patrimoine de l'humanité à l'UNESCO et possède de très nombreuses influences baroques avec ses édifices blancs datant des XVIII et XIX èmes siècles. Nos trois jours sur place auront été très reposants. Nous allions au marché central le matin pour déambuler, pour prendre notre petit déjeuner et prévoir nos dîners. Nous avons pu tester l'Api, cette boisson chaude, assez épaisse, à base de mais violet, cannelle, sucre, clous de girofle et zeste d'orange mais aussi les Bunuelos, les beignets au miel. Nous profitions des après-midis pour nous promener dans les rues de la ville.
La ville est calme, propice aux balades citadines et aux arrêts dans les différents cafés ou stands de jus de fruit de la ville. Sucre est une ville où il fait bon vivre et bon manger ! 

 

Nous prenons un bus de nuit le troisième jour pour rejoindre La Paz puis Copacabana le long du lac Titicaca. Nous nous arrivons à 18h30 au terminal de Sucre pour trouver notre bus car nous savions que la plupart des départs se faisaient entre 19h et 20h. En faisant le tour des agences, nous choisissons l'une des compagnie recommandée par l’hôtel (Copacabana MEM) avec laquelle nous obtenons un tarif avantageux car nous prenons des billets à la dernière minute : 60 bolivianos au lieu de 180 par personne pour un bus cama (siège qui s'incline presque à l'horizontal). 

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Lac Titicaca

Depuis Sucre, nous nous rendons à Copacabana sur les berges du Lac Titicaca. Cette petite ville possède un charme certain avec ses rues pavées et sa place centrale face à la Basilique de la Vierge de la Candelaria. Nous étions à Copacabana durant l'une des célébration annuelle de la Vierge, ainsi les rues et la basilique étaient fleuries et décorées de toutes parts. 
La ville présente 2 intérêts : sa basilique et le fait d'être un point de départ pour les excursions sur le lac Titicaca du coté bolivien afin de visiter les îles Isla del Sol et Isla de la Luna.

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Le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde avec une altitude de 3810 mètres. Titi signifie "puma" en Aymara, culture née de ce lac et en Quechua. Kaka signifie "gris" en Aymara et "pierre" en Quechua. D'après la légende, le premier dieu Viracocha a créé le monde depuis ce lac.
Nous prenons un bateau à 8h30 du matin pour nous rendre sur l'Isla del Sol. Les bateaux partent de Copacabana également à 13h30, le tickets aller est de 20 bolivianos (40 pour un A/R le même jour, le retour coûtant 25 depuis l'Isla del Sol).
L'Isla del Sol est le berceau de la mythologie Inca avec ses temples et c'est ici que ce serait réfugié le dieu du soleil durant le déluge. 
Arrivés sur place, nous nous retrouvons sur le port avec l'ensemble de la ville, c'est-à-dire la communauté Yumani, face à nous sur la colline. Ayant décidé de ne pas réserver d'auberge, nous commençons à monter les marches pour atteindre la crête de l’île. Les gros sacs à dos se font sentir avec l'altitude mais nous arrivons à nous trouver un auberge vers la crête de l’île : l’hôtel Inti Wayra (cf. nos tops).
Nous restons deux nuits sur l’île pour profiter pleinement de son dépaysement. Nous ne pouvons nous rendre au nord car un conflit politique oppose le nord de l’île avec le sud, ainsi nous effectuons des randonnées sur le sud de l’île et nous crapahutons sur la crête vers la frontière nord/sud pour avoir une idée des paysages du nord de l’île. Nous nous faisons d'ailleurs des copains en tout genre durant cette balade : alpagas, moutons, ânes...

 

Un point à avoir en tête est que l’île est dépourvue de nombreux équipements, ainsi il convient d'emporter suffisamment de cash pour se loger et se restaurer sur place.
Nous repartons de l’île du soleil le matin avec le premier bateau de 10h30, en vue de prendre le bus de 13h30 entre Copacabana et Puno au Pérou (25 bolivianos). 

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Copacabana
Isla del Sol
La Paz

Capitale administrative de la Bolivie (Sucre étant la capitale constitutionnelle), La Paz est très étendue et se situe dans une sorte de vallon. Au dessus, sur le plateau se trouve la ville d'El Alto (qui est d'ailleurs plus grande que La Paz) mais également peu recommandable pour une balade car elle se compose presque uniquement de quartiers très populaires. La Paz s'étend de 3200m à 4700m d'altitude, elle a mit en place depuis 2011 un système de téléphérique qui encadre la ville et permet (pour le moment pas totalement) de faire une boucle tout autour de la ville. Le ticket étant de 3 bolivianos le trajet (40 cts) nous ne nous sommes pas privés ! La ville est assez agréable à visiter car elle possède un axe central que l'on peut remonter ou descendre en collectivos pour 1.5 bolivianos. Point de départ de beaucoup d'excursions ou activités, La Paz est également un passage obligé lors des visites en Bolivie !

Huayna Potosi

Après une bonne acclimatation en Bolivie et notamment au bord du lac Titicaca, nous retournons à La Paz pour nous préparer à l'ascension du Huayna Potosi et ses 6088 mètres. Moment phare de notre périple en Amérique du Sud, celui-ci a toujours été prévu dans notre programme !
Ainsi, après avoir refait le chemin inverse (Puno - Copacabana - La Paz), nous arrivons à La Paz où nous prenons nos quartiers dans une auberge de Sopocachi, le quartier résidentiel de la ville. Nous prenons 3 jours pour déambuler dans les rues et marchés de La Paz, pour prendre les différents téléphériques surplombants la ville et pour faire le tour des agences proposant l'ascension du Huayna Potosi.
Les quelques semaines déjà passées en Bolivie nous permettent de ne pas trop ressentir l'altitude lorsque l'on se balade en ville (Ville qui s'étend de 3200m à 4100m). 

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Nous décidons de partir pour cette expédition de trois jours avec l'agence All Transport, qui pour 950 bolivianos par personne propose des guides qualifiés pour deux personnes et ne possède que de bons commentaires sur le net. Nous partons donc le dimanche matin accompagnés d'un hollandais, d'un autrichien et d'un couple allemand/brésilienne. Le van nous emmène depuis La Paz jusqu'au camp de base à 4700m. Le refuge est très sommaire mais dispose quand même d'une petite télé avec trois ou quatre dvd. Après déjeuner, nous enfilons nos tenues d'alpinisme et nous dirigeons vers le glacier Viejo à 45 minutes de marche. Sur celui-ci nous essayons nos équipements et nous entraînons à l'utilisation de crampons et de piolets... En bonus, nous effectuons une montée d'un mur de glace à 85 degrés d'une vingtaine de mètres de haut (assurés par une corde) à l'aide de deux piolets et des crampons.
De retour au refuge vers 17h, nous nous installons tous les six autour de la petite table de la pièce à vivre et buvons bien deux litres de maté de coca chacun. Nous rencontrons également un petit chiot frissonnant dehors et notre ami hollandais choisit de le prendre sous son aile (c'est à dire dans sa polaire!) durant toute la soirée. Nous finirons par appeler le chiot "Coca" suite en clin d’œil aux litres de maté bu ce soir là. Après un bon dîner à 19h et après un autre litre de maté de coca, nous allons dormir en ayant pris soin d'installer un coin pour Coca dans la pièce à vivre. Après avoir tous fait le tour du cadran (sauf Antoine et ses 3 heures de sommeil...) nous nous levons et à notre grande surprise, Coca avait laissé de petits cadeaux et petites flaques partout dans le salon... Des génies !! 


Le matin du second jour nous ne faisons rien, hormis boire du maté de Coca (encore et toujours...). Après déjeuner, nous rassemblons toutes nos affaires et notre équipements dans nos sacs à dos et montons à 5200m pour arriver au "high camp". L'ascension n'est pas évidente avec tout le matériel sur le dos ! Nous arrivons à 15h et le temps de reprendre du maté de coca et de dîner à 17h, nous sommes au lit à 19h. La nuit est courte (longue pour Antoine qui ne dort pas...) et le réveil à 23h30 est difficile (sauf pour Antoine continue sa journée...). Nous enfilons notre équipement : 1 leggings, 1 pantalon de randonnée, 1 pantalon de ski, un tee-shirt manche longue thermique, une ou deux polaires, un coupe-vent, 2 paires de chaussettes, écharpe, bonnet, gants, casque, chaussures d'alpinisme, piolet et crampon à la main pour les 15 premières minutes. Nous prenons un mini petit-déjeuner et à 00h30 nous voilà partis pour plus de 5h d'ascension à la frontale, dans la nuit noire.
Au bout de 15 minutes de marche, nous enfilons nos crampons et agrippons notre piolet pour avancer sur le glacier. Le rythme de montée n'est pas très soutenu (ce qui est normal à cette altitude), nous réalisons des pauses toutes les 20/30 minutes mais le souffle manque et l'effort physique est éreintant. Heureusement, nous nous sommes bien acclimatés depuis le temps donc nous ne ressentons aucun mal lié à l'altitude, mais Antoine a vraiment du mal à garder le rythme (dû probablement au manque de sommeil) donc nous réalisons des pauses plus régulièrement. A 5500m, notre guide nous indique qu'à ce rythme, nous ne sommes pas sur d'atteindre le sommet à temps et qu'il envisage peut-être d'accrocher Marion à un autre groupe pour monter plus vite et poursuivre seul avec Antoine, à son rythme. Coup de massue pour nous deux... Il est hors de question de se séparer, ce sommet, nous l'atteindrons ensemble !  Nous continuons donc la montée avec notre guide et nous nous motivons l'un l'autre.

 

Nous arrivons à 5700m face au mur de glace, premier gros test car il convient de le monter à l'aide des crampons et du piolet que l'on doit enfoncer dans la glace. Ca parait simple mais à 5700m d'altitude, après 2/3 heures de marche par -13 degrés, à 3h du matin, sortir le piolet de la glace pour le replanter plus haut sur le mur n'est finalement plus si facile ! Cela se passe finalement plutôt bien et nous avançons en donnant tout pour réaliser les quelques dizaines de mètres de difficultés... Avant de réaliser qu'il faut recommencer un peu plus loin... Entre 5700m et 6000m, chaque phase de montée apparaît comme étant au-dessus de nos forces mais les pauses permettent de reprendre ses esprits, son souffle et de vite récupérer. 

Arrivés à 6000m il en reste très peu mais un second mur de glace apparaît. Marion n'a plus la force de lancer son piolet pour se hisser et monte ce mur uniquement à l'aide de ses crampons et à l'aide du guide qui depuis le haut nous hisse l'un après l'autre. Les derniers mètres sont fait machinalement (ok, depuis le début, c'est assez mécanique) et nous arrivons au sommet à 5h40 à bout de force, les vêtements, cheveux, cils et barbe (ok personne n'y croit...) blancs, congelés par le froid et le vent. Nous nous asseyons au sommet pour profiter de la vue, c'est incroyable et si magnifique ! 
Le guide voyant notre état général prend notre appareil photo et devient notre photographe. Il fait l'ensemble des photos que vous pouvez voir ci-dessous !

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Arrivés dans le brouillard, la vue se dégage un peu et nous pouvons voir les massifs alentours et profiter du point de vue. Après 10 minutes au sommet, nous repartons en vitesse pour ne pas laisser trop de temps au soleil de réchauffer la neige et compliquer notre descente mais également pour ne pas mourir de froid à 6088m d'altitude. La descente est presque aussi difficile que la montée. Nous avons tout donné et nos jambes sont comme désarticulées, incapables de nous retenir. Nous nous rendons compte des chemins parcourus à l'aller et des crevasses sautées comme des flaques d'eau alors qu'en réalité, le fond était 10m plus bas, des versants à pic qui nous entouraient ou encore des chemins de 30 cm de large parcourus avec du vide à gauche et à droite. 5h d'ascension spectaculaires que nous n'avions pas constaté jusque là ! 

 

De retour au refuge à 5200m après 2h de descente, nous n'en pouvons plus, mais impossible de dormir sinon le mal d'altitude sera foudroyant. Nous prenons donc une petite heure de pause pour nous changer, refaire nos sacs, essayer de manger (après tant d'effort, même une soupe ou un thé ne passe pas !) et nous repartons avec nos gros sacs en direction du camp de base de 4700m pour prendre notre van et rentrer à La Paz. La descente est physique et une tempête de neige décide de s'ajouter à la fête pour faciliter la fin de ses 3 jours ! Le chemin de grosses pierres est tout blanc et glissant donc nous restons prudents durant ces 2 heures de descente. 
Arrivés à 4700m, la faim est revenue et nous en profitons pour grignoter rapidement, puis nous repartons en bus pour La Paz où nous arrivons vers 14h. Un Burger King plus tard (oui, il fallait bien ça après nos efforts!) nous prenons nos quartiers dans le AirBnb où nous allons retrouver les parents et l'un des frères de Marion le lendemain tard. 

 

Avec du recul, cette expérience a probablement été l'une de plus difficile de notre vie jusqu'à maintenant. On se rend compte que même à bout de force, notre corps trouve le moyen de repousser ses limites et que finalement tout se décide dans notre tête. Nous avons eu beaucoup de chance de ne pas avoir de maux liés à l'altitude car un mal de tête ou d'estomac est radical et il est impossible de monter. Le soutien est également indispensable, l'un et l'autre a tour de rôle nous trouvions les mots pour relancer la motivation de l'autre lorsque l'ascension se compliquait. Au final, nous sommes fiers d'avoir réussi à atteindre ces 6088m d'altitude ! On ne le referait pas demain si l'opportunité se présentait mais peut-être qu'on tentera un autre challenge une prochaine fois...  

 

A quoi ressemblait notre journée du lendemain ? Pas trop de courbatures finalement mais une grosse fatigue générale. On a soigné ça par 12h de sommeil et une journée entière à regarder des films !

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Death Road (Yungas Road)

Route (ou plutôt piste) mythique qui relie La Paz à la région des Yungas, porte de l’Amazonie en Bolivie, la Route de la Mort (Camino de la Muerte) est depuis 2009 principalement empruntée par des VTT (car une nouvelle route asphaltée et plus sure à été ouverte). Depuis La Paz, et après un Benchmark de différentes prestations, nous décidons de partir pour cette journée de VTT avec l'agence Xtrem Down Hill qui propose pour 460 bolivianos une belle expérience et des vélos tout suspendus en bon état !
Nous partons à 7h du matin du centre de La Paz et nous montons jusqu'à 4700m d'altitude en bus avec les vélos sur le toit. L'agence est assez connue, ainsi nous sommes un groupe de 11 (jeunes) avec deux guides, Ariel et (Sébastien ?!) Ruben. Nous nous équipons à 4700m : un pantalon et une veste renforcés et anti-pluie, des coudières, des genouillères, des gants et un casque. Nous voilà près pour descendre la première partie de la route, faite d'asphalte sur 22km. Cette première partie de la route nous permet de bien apprendre à maîtriser notre vélo et les freins surtout ! Après ces quelques kilomètres, nous bifurquons à droite pour s'aventurer sur la véritable route de la mort, une piste de terre, de gravier ou de gros cailloux qui par moment ne fait pas plus de 3m de large et qui serpente à flanc de falaise pour descendre jusqu'à 1200m d'altitude. Certaines parties sont plus impressionnantes que d'autres, le brouillard rencontré au début de la piste se lève petit à petit pour dévoiler le précipice qui se situe à gauche de la route. Impressionnant ! 
Nous descendons assez facilement finalement. Pour les moments plus complexes, le rythme ralenti. Pour les moments plus simples, c'est chacun pour soi ! Antoine s'amuse de temps en temps à suivre le premier guide pour avancer de manière plus sportive. Au milieu du trajet, lors de la pause petit encas, Marion a le droit pour son anniversaire à une belle traversée de la vallée en tyrolienne en mode Superman (le harnet est mis à l'envers, le crochet dans le dos) !! Une vraie Supergirl !
Arrivés en bas et après une bière bien méritée, nous allons déjeuner dans un petit hôtel-restaurant qui propose une piscine pour finir la journée en beauté !

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Nous abandonnons nos copains du jour (qui rentrent avec l'agence à La Paz) en milieu d'après-midi après cette pause déjeuner/piscine pour récupérer un collectivos qui nous emmène à Coroico, petite ville perchée sur les flanc d'une colline dans cette jungle des Yungas. Nous avons réservé deux nuits dans un petit hôtel où nous souhaitons nous reposer et profiter de la nature. Coroico est connue pour être très orientée nature et paix intérieure, ainsi notre hôtel ne déroge pas à la règle et propose des cours de yoga ou encore de chant ainsi qu'un restaurant végétarien. Nous restons deux nuits sur place et le violent orage qui s'abat sur la région nous pousse à vraiment rester sur place, dans l'hôtel, à ne rien faire ! Nous prenons donc nos repas au restaurant de l'auberge (délicieux !!!) et repartons un peu déphasés à La Paz après ces quelques jours déconnectés (pas de wifi, pas de réseau, peu de voiture, que le bruit des oiseaux...).

 

Au terminal de Coroico, nous récupérons un mini bus (20 bolivianos) qui nous ramène à La Paz en 3h. Un Mini Van (plus de place, plus neuf) nous a également été proposé pour 30 bolivianos mais avec nos bagages il est plus simple de prendre le mini-bus qui a plus de place de stockage. A 30 minutes de La Paz, nous voyons le dit Mini Van sur le toit, les portières enfoncées et le pare brise brisé dans un fossé... La pluie et un peu de fatigue on entraîné le van et ses occupants dans quelques tonneaux. Nous n'en sauront pas plus mais l'ensemble des occupants étaient partis à l’hôpital. On remercie notre bonne étoile qui nous a fait prendre le mini-bus...
Arrivés en fin de journée à La Paz, nous récupérons les parents et le frère de Marion qui reviennent de 3 jours incroyables à Uyuni, avant de partir le lendemain matin vers le Lac Titicaca pour deux jours et ainsi clôturer notre séjour en Bolivie !

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